lundi 31 août 2015

#1 Cora teste: les vidéos d'ASMR.

De dont je vais vous parler aujourd'hui ne porte pas du tout sur la littérature.
Ici nous rentrons dans le monde de l'orgasme cérébral!
Mais contrairement à son nom, il n'y a rien de sexuel ou de sale, donc ne fuyez pas, mes amis.

C'est tout simplement une réaction auditive ou visuelle qui stimule la partie du cerveau qui libère l'endorphine. Cela juste pour but de détendre. Les gens qui souffrent de troubles du sommeil ou d'anxiété (comme moi, en fait) en sont friands, d'après ce que j'ai pu lire sur internet.
D'ailleurs un documentaire financé en Kickstarter sur ce sujet va bientôt sortir:



Cela fait quatre ans que je suis avec mon copain. Et cela fait quatre ans que je l'entend parler de ses "zigouigouis", idem pour son père. Parfois, il lui arrive d'entendre parler quelqu'un ou un bruit pour avoir des fourmis dans le cerveau, et d'être détendu.
Lors d'une conversation pourtant sur ce sujet, j'ai appris qu'il existait des vidéos sur Youtube pour avoir des zigouigouis (j'adore ce mot!): cela s'appelle l'ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response, soit réponse automatique des méridiens sensoriels).

Je me suis donc lancée dans l'expérience!
Il existe beaucoup de catégories: du froissement d'emballages, des ongles qui tapote des objets. Mais le plus courant, ce sont les chuchotements. Il suffit juste de trouver son déclencheur. Et ce n'est pas facile au début: j'étais perturbée par ces visages proches de la caméra qui me chuchotaient des choses.
J'ai donc fermé les yeux, pour me focaliser sur le son. Au bout de quelques vidéos, j'ai trouvé mon déclencheur: les massages du crâne.
Mais comment se faire masser le crâne alors que c'est juste une vidéo? Bonne question. Je me suis renseignée, et c'est grâce au microphone binaural, qui produit un son en 3D, qu'il faut écouter avec un casque. (Je ne m'y connais pas assez dans ce domaine pour vous fournir une meilleure explication, j'en suis désolée). Mais en tout cas, c'est efficace.
Les fourmis dans le cerveau sont arrivées par vague, et ont trouvé mon bouton Off. J'étais bien, je ne bougeais plus, moi, qui suis une personne très active.
Parfois, les fourmis se propagent dans la nuque, les jambes, et quelques fois les bras. J'étais détendue. Et j'ai trouvé cela hallucinant le fait que quelqu'un à l'autre bout de la planète, me détende comme ça.
Je me tourne beaucoup vers les vidéos anglophones, qui sont plus nombreuses. Mais aussi car j'ai beaucoup de mal à me détendre quand j'entend une voix francophone. Mais vu le nombre impressionnant de vidéos d'ASMR, chacun peut trouver son bonheur.

Bien sur, cela ne vaut pas un vrai massage du crâne, mais la sensation est presque identique.

Je vous laisse avec quelques vidéos d'ASMR, si vous souhaitez tenter l'expérience. Racontez moi dans les commentaires votre ressenti!

La vidéo qui m'a déclenché pour  la première fois. 

Une femme qui tapote, qui chuchote.

Et enfin un français qui aide les gens à s'endormir. 


mardi 25 août 2015

Chronique: King's Game.

Oui oui, je devais faire le tome deux et trois de Nicolas Flamel. Mais des ouvrages m'ont beaucoup intéressé. 
Je vais parler ici de King's Game et King's Game de Nobuaki Kanazawa. Mais aussi du film, réalisé par Tsuruta Norio. Les critiques seront le plus concises possible, pour vous éviter un pavé. 
Commençons tout de suite!



Nobuaki Kanazawa
King's Game.

Edition Lumen.
374 pages. 
Prix de vente: 15€.

Synopsis: 
Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange SMS qui met au défi deux de ses camarades de s'embrasser. Le mystérieux expéditeur du message prétend que la classe entière participe à un "King's Game". Jour après jour, les défis se succèdent, et les lycéens sont bien obligés de se rendre à l'évidence: ils ont 24 heures pour exécuter les ordres du Roi et la sanction en cas de désobéissance est la mort. 





En lisant de ce résumé, vous voyez qu'on passe à un tout autre genre! Fini la joie, ici, il y aura du sang. Je crois que j'avais besoin d'un livre comme ça, après toute la gaiété et l'amour qui bavaient dans les livres que j'ai lu. J'aurais pu dire que c'était une bouffée d'air frais dans mes lectures, mais c'était le contraire: une bonne dose létale de mots qui font frisonner. Non pas car ça fait peur, mais car des morts sont explicites, et on a mal pour les personnages. C'est pour cela que je conseille la lecture de ce livre aux gens qui n'ont pas de problèmes avec l'hémoglobine. Même si il n'y a pas d'images, les descriptions de morts sont présentes, donc faites attention, ou ne lisez pas ça avant de vous coucher. 

Ce livre est ce que j'appelle une histoire typiquement japonaise. A peine entrée dans ma lecture, je m'imaginais déjà un drama dans ma tête, un croisement entre Battle Royale et Liar Game. Nous avons une classe avec des personnages bien construits, chacun a une personnalité propre. Ces ados essaient de se sortir de ce jeu, de découvrir qui est le Roi, font des alliances et complotent parfois pour sauver leur peau, au prix de tuer quelqu'un d'autre. On a beaucoup d'empathie pour eux. 
Les jours passent au fil des chapitres, et chaque fois on redoute la fin de ces derniers, car il est synonyme de mort. Ce roman est addictif, l'histoire est bien pensée, mais il y a parfois des longueurs. Il m'est arrivé de lire en diagonale certains paragraphes. 

Note: 14/20.

Nobuaki Kanazawa.
King's Game Extreme.


Edition Lumen. 
377 pages.
Prix de vente: 15€.

Synopsis:
[Pour éviter de spoiler la fin du 1, je passe un gros bout de ce synopsis.]
Mais un soir de juin, la spirale infernale reprend. Cette fois, l'horreur monte d'un cran: les défis et les sanctions, tous plus terribles les uns que les autres, se succèdent avec frénésie. 





Ce petit bout de synopsis promet quelque chose d'explosif, n'est ce pas? Et bien ne vous y fiez pas. La vraie horreur commence...vers la fin du livre. Certains défis m'ont fait mal, j'ai bien grimacé à quelques moments du livre, surtout à la fin. Mais le reste, bof bof...L'auteur a repris les défis du premier, les a condensé en un seul jour et puis basta. C'était pas du tout imaginatif, et comme on ne connait pas les nouveaux personnages, on s'y perd beaucoup. L'explication de la fin est un bon cliché japonais que je n'ai pas vraiment compris. L'écriture est toujours aussi bien, avec des descriptions léchées, mais on voit que l'imagination de l'auteur s'est essoufflée. Je m'attendais vraiment à quelque chose de mieux. C'est dommage, je trouve. 

Note: 11/20.



Tsuruta Norio.
Osama Game.

Durée: 82 minutes.
Sortie: Décembre 2011.







Nous avons donc là une adaptation du premier tome. Mais comment dire? Ne cherchez pas le sang et l'horreur du King's Game ici. Je pense que les producteurs ont demandé un film que les pré-ados pourront regarder aussi. Il n'y a que quelques morts de visibles. Et la chose que je n'ai pas compris: les corps disparaissent et sont oubliés de tout le monde, sauf des écoliers. Je n'ai pas compris la finalité de ce choix. Il n'y a aucune ambiance, que ce soit dans les décors, ou bien la mise en scène. Mon copain, qui n'a pas lu le livre, a bien aimé, étant bon public. 
Etant vraiment déçue par cette adaptation, je vais surement me tourner vers les mangas. 

J'espère que cette chronique vous a plu, laissez moi vos avis si vous avez lu et vu King's Game. Bonnes lectures à vous!

mercredi 19 août 2015

Questionnaire livresque: de A à Z.

Ce tag me tentait depuis un bon moment.
De plus, j'ai décidé que la prochaine chronique portera sur deux livres de la même série (Les tomes 2 et 3 d'une série que j'ai déjà chroniqué), il va encore falloir patienter un peu!

A pour Auteur. Auteur dont tu as lu le plus de livres.

J.K Rowling, évidemment! Avec tous les tomes d'Harry Potter et les Contes de Beedle le Barde, ce ne pouvait qu'être elle. Mais elle sera détrônée un jour par Emile Zola, quand j'aurais fini la série des Rougon-Maquart, qui compte vingt romans.

B pour Best. La meilleure suite de série.

Je dirais Narnia. Mes parents m'avait offert l'intégrale, et je me rapelle ne pas avoir quitté ce livre tant que je ne l'avais pas fini. Et puis, je ne peux pas dire Harry Potter à chaque fois, ce ne serait pas du jeu. 

C pour Current. Lecture en cours.


Le Magicien, les Secrets de l'immortel Nicolas Flamel de Michael Scott. Voilà, la surprise n'aura pas tenu bien longtemps! 

D pour Drink. La boisson qui accompagne tes lectures. 


Soit de l'Ice Tea quand il fait trop chaud, soit du thé bien chaud à la vanille. Et puis quand je suis malade, je me tourne vers du chocolat chaud au miel

E pour E-book. E-books ou livres papier? 


Livres papiers! Je n'arrive pas à lire un roman dématérialisé. La lecture, c'est aussi sentir la texture du papier sous les doigts. Un roman papier est plus lourd à transporter, etc...Mais je ne peux simplement pas. 

F pour Fictif. Un personnage fictif avec qui tu aurais pu sortir.


Thorn des Fiancés de l'Hiver. Un grand blond taciturne, calme, intelligent. Tout à fait mon genre.

G pour Glad. Un roman auquel tu es contente d'avoir laissé une chance. 


Gone de Michael Grant. La couverture et le synopsis sont vraiment pas top, mais je suis vraiment contente de ma lecture.

H pour Hidden. Un livre que tu considère comme un joyau caché. 


La Nuit d'Elie Wiesel. ce livre aurait pu aller dans le G, car je l'avait lu par défaut pour le Bac de français en première (on devait choisir une autobiographie à mettre dans le corpus pour l'oral). Mais ce livre est vraiment un joyau. Je me rappelle l'avoir lu d'une traite, d'avoir pleuré à la fin. Ce livre n'est pas beau, il ne vous fera pas rêver. Il vous prend aux tripes, il vous piétine le coeur. Mais lisez le.

I pour Important. Un moment important dans ta vie de lectrice. 


Bien entendu, c'est le moment où j'ai lu un livre toute seule pour la première. Je ne me rappelle pas de l'âge que j'avais, mais c'est un matin, je me suis réveillée tôt alors j'ai allumé ma lampe et j'ai pris un petit livre sur des souris qui vivaient dans une maison et j'ai commencé à lire. J'étais vraiment heureuse. Tellement heureuse que je m'en souviens encore, comme vous pouvez le voir! 

J pour Juste. Le livre que tu viens juste de finir.


J'avais envie d'une petite pause, alors j'ai lu le premier tome d'Aya de Youpougon. Mon copain l'a emprunté à la bibliothèque, et j'avais envie de le relire. C'est la BD qui a bercé mes années lycée. 

K pour Kind. Le genre que tu ne liras jamais. 


Aucun. Je n'aime pas me mettre des barrière, je lis donc de tous les genres. 

L pour Long. Le roman le plus long que tu aies lu.


Harry Potter et l'ordre du Phénix, qui compte 975 pages. 

M pour Major. Le livre qui t'a causé le plus gros Book-Hangover. 


J'ai eu deux book-Hangover dans ma vie. La première fois quand j'ai fini le dernier tome d'Harry Potter. Je ne voulais plus lire car ça y'est, c'était la fin d'une grande aventure, j'étais vraiment trop triste. Et la seconde fois, c'était après la lecture de l'intégrale 1 de Game of Thrones
Mais par question sentimentale, je dirais donc Harry Potter et les reliques de la Mort

N pour Nombre. Le nombre de bibliothèques que tu possèdes. 


Deux. Une chez moi, et une chez mes parents. Mais je crois qu'il va m'en falloir une troisième, j'ai trop de livres qui s'entassent.

O pour One. Un roman qui tu as le plusieurs fois. 


Deception Point de Dan Brown. Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore vraiment ce livre.

P pour Préféré. Ton endroit préféré pour lire.


Mon lit, Avec tous mes coussins, et un bon plaid tout doux quand il fait froid. 

Q pour Quote. Une citation qui tu aimes beaucoup.


"Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serais pour toi unique au monde..." du Petit Prince d'Antoine Saint-Exupéry. 

R pour Regret. Ton regret de lecteur. 


Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien. ;)

S pour Série. Une série que tu commencé mais jamais terminée. 


La série de l'Epouvanteur de Joseph Delaney. Mais promis, je vais m'y remettre! 

T pour trois. Tes trois livres préférés de tous les temps. 


-Le Petit Prince, pour tout ce que je ressens à chaque lecture.
-La Saga Harry Potter qui a bercé ma jeunesse m'a encore plus fait aimer la lecture (Non, je ne choisirais pas un tome!)
-Les Fiancés de l'Hiver, qui contient tout ce que j'aime dans le fantastique. 

U pour Unapologetic. Quelque chose dont tu n'éprouves absolument aucun remords d'être fan.


La lecture jeunesse/ado, globalement. On m'a souvent dit que je n'avais plus l'âge d'en lire, mais c'est le genre le plus créatif et plus imaginatif. 

V pour Very. Un roman dont tu attend la suite avec impatience. 


Vous vous en doutez, c'est le tome deux de La passe-miroir. J'ai tellement adoré les Fiancés de l'Hiver...Il me faut ma dose! 

W pour Worst. Ta pire habitude livresque. 


Le fait que je ne vive plus quand je lis un livre que j'adore. Quand je lis, j'oublie totalement le monde extérieur, j'oublie parfois de manger et de dormir. C'est très mauvais, je sais, mais je ne peux pas m'en empêcher. 

X pour X. Commence à compter en haut à gauche de ton étagère la plus proche et prend le 27ème livre. 


Le dernier jour d'un condamné, de Victor Hugo.

Y pour Your. Ton dernier livre acheté. 


Le tome 1 et 2 d'Atlantis, de Christine et Madeleine Féret-Fleury, dans un Vide-Grenier. 

Z pour Zzz. Le dernier livre qui t'as tenu éveillée bien trop tard. 


Eleanor & Park, il fallait que je sache la fin!







vendredi 14 août 2015

Chronique: Eleanor & Park, de Rainbow Rowell.

Rainbow Rowell
Eleanor & Park.

Edition Pocket Jeunesse.
378 Pages.
Prix de Vente: 16.90€

Synopsis:
1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là. 


"Il n'y a rien de honteux avec Park. Rien de sale. Parce que Park est le soleil"



Ce livre, après avoir lu Max, fut une belle bouffée d'air frais. J'ai passé un très bon moment à lire l'histoire de ces ados. 
Et je félicite Rainbow Rowell pour avoir écrit une histoire d'amour comme celle ci, comme celle que les adolescent vivent vraiment. Pas de fioritures, pas de coup de foudre. Juste des jeunes personnes qui se découvrent, et vivent leur premier amour. J'ai beaucoup aimé le fait que je retrouve une partie de moi plus jeune au fil des pages. Tout se passe en douceur, délicatesse. Nous avons là une histoire d'amour simple, sans niaiseries. Le lecteur peut s'identifier, et l'ado peut ENFIN avoir un point de repère. Je n'aime pas beaucoup les romances, car elles sont trop idéalisés. Plus jeune, j'étais déçue de mes premiers émois, car ce n'était pas aussi "beau" que dans les livres ou les films. En lisant ce livre, je me dit que j'aurais bien eu besoin de lire celui-ci. 

Ce livre m'a aussi plu car il me parle beaucoup niveau référence: il parle des Beatles! Des Beatles! Ca évoque le White Album, mon préféré. Je ne peux qu'approuver. Puis les comics....je me suis rappelé qu'il fallait que je relise les Watchmen. J'ai aussi découvert quelques chansons que j'ai beaucoup aimé. Normalement, je lis en écoutant des bruits de pluie et d'orages, mais cette fois, j'écoutait les Smiths, et les autres chansons évoquées au fil du récit. Et c'était plaisant. 

Le livre parle aussi d'un sujet qui reste d'actualité: le harcèlement scolaire. Chose que j'ai vécu. Beaucoup de personnes le subissent au collège/lycée, et restent sans rien dire. Quand on le subit, on reste souvent passif, et on croit qu'il n'y a que nous qui subit cela, qu'on a fait quelque chose de mal, qu'on est pas comme les autres. Eleanor nous montre qu'on est pas tout seul, et qu'il faut en parler. D'ailleurs, je vous invite à aller sur Losers et alors, un site qui présente des témoignages de personnes ayant subi le harcèlement scolaire. (Big Up à toi LDF, si tu passes par là.). 
Ce livre parle vraiment de l’adolescence. Ce n'est pas une histoire mielleuse avec des personnages beaux, joyeux, populaires, bien lotis. Non, c'est du vrai. Et j'aime le vrai. 

Nos personnages sont des ados presque normaux. Eleanor vient d'une famille pauvre, avec un beau-père violent et alcoolique. Elle se sent trop grosse comparé aux autres filles de son école. Elle est aussi rousse. Et avouez, on a tous eu dans notre collège une personne rousse, qui pouvait se faire insulter de Rouquemoutte. 
Park, lui, c'est l'asiatique discret, bon en classe, assez solitaire. Il mange à sa faim, vit dans une maison de classe moyenne, a de l'argent de poche, fait du sport. 
Que ce soir l'un ou l'autre, j'ai pu me retrouver dans ces deux là. Dans Park, car j'avais un peu la même vie de famille qui lui, et Eleanor pour le harcèlement et ses complexes, ses difficultés dans une relation amoureuse. 

Bref, ce livre ne vous laissera pas indifférent. Les références nerdy m'ont attiré et m'ont plu. Je me suis sentie repartir à l'âge de 15 ans, quand l'amour et le lycée étaient compliqués pour moi. Un livre que je conseille vraiment. De plus, le twist qui arrive à la fin était vraiment inattendu. Un fin un peu trop expéditive, par contre. 



samedi 8 août 2015

Chronique: Max de Sarah Cohen-Scali.

Sarah Cohen-Scali
Max.

Edition Gallimard, Collection Scripto.
475 Pages
Prix de Vente: 15.90€

Synopsis:

19 Avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minutes exactement. Je vais voir le jour le 20 Avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler!"





Je crois que la bibliothécaire a très bien décrit ce livre quand elle me l'a conseillé. Un OVNI. Et c'est un bel OVNI. J'ai eu des réserves avant de le lire: est-ce que les horreurs de la guerre vont être présentes? Est-ce que les propos antisémites seront vraiment présents? 
Je prend beaucoup de pincettes avec la seconde guerre mondiale, et je pense ne pas être la seule. Et justement, c'est cela qui fait la force de ce livre. Beaucoup de gens sont septiques, ou n'osent pas parler du nazisme. Ici, ce livre le traite comme n'importe quel thème. L'enfant que nous suivons est un nazi. Il a des pensées antisémites, sait que des personnes sont tuées, mais ça ne le dérange pas. Cet enfant pense comme cela car il a été fait pour cela, depuis qu'il est dans le ventre de sa mère. Et cela ne dérange plus, une fois que le lecteur l'a assimilé. 

Ce livre est aussi une grosse boite de chocolat (bonjour Forrest Gump!). Le lecteur sait la date, et si il a suivi ses cours d'histoire, sait ce qui se passe durant la guerre et comment celle-ci va se finir. Ensuite: vide total. L'histoire de ce petit bonhomme est pleine de surprise: je ne me doutais pas du tout de la suite des événements au cours de ma lecture. Ce livre n'est en aucun cas prévisible.

Pour ce qui est des personnages, nous les aimons, nous les détestons au fil des mots de Max. Nous rencontrons beaucoup de personnes ayant réellement existé, ou alors étant inspirés de personnes réelles. Les docteurs, les soldats, les Braune Schwester...Le projet Lebensborn, qui a fait naître Max, a vraiment existé. Et j'ai vraiment aimé cela. Les fictions ancrées dans le monde réel, c'est mon dada. Et ici, nous voyons un part de l'histoire dont je n'avais pas entendu parler pendant mes cours d'histoire. Je me suis aussi rendue compte qu'il y avait même des victimes au sein du Reich, comme ces enfants du Lebensborn, enrôlés depuis leur naissance.

Le livre décrit vraiment très bien les lieux, on a l'impression d'y être. Nous voyons à travers le regard d'un enfant qui se comporte comme un petit adulte, qui est très intelligent. Les mots sont crus, terribles, mais Max a été conditionné pour être ce qu'il est dans le livre. Et le lecteur ne peut pas lui en vouloir. 
L'un de mes livres préférés, La Nuit d'Elie Wiesel (un chef d'oeuvre autobiographique, que vous devez lire!) raconte l'horreur des camps d'Elie quand il était enfant. Ici, nous avons l'horreur du Reich à l'intérieur de celui-ci. 
Ce livre, je le conseille, car il nous apprend plus: c'est une mine d'informations. Il nous prend aux tripes. 

Mention spéciale aux notes de l'auteur, qui nous fournit une bibliographie si l'on désire en savoir plus sur le sujet.