mercredi 27 novembre 2013

13/11/13

Dans ce journal, je ne vais pas raconter ma vie sans parler de Félixia, la grande guerrière devenue Généralissime. Cette teigne alcoolique me côtoie depuis mon arrivée en région parisienne, depuis 2011. Je l'ai créé et je joue sa vie. C'est mon autre moi, la femme forte qui se cache et qui est dans mon ordinateur depuis plus de deux ans.

Félixia sortit du navire, après deux jours de tempête. Mais l'endroit où elle débarquait ne lui plaisait guère...Surwich. Un vent de nostalgie vint chambouler son esprit. Personne ne savait qu'elle avait vécu ici pendant un petit moment, et personne ne le saurait. 

Elle passa la soirée seule à boire et à fumer alors que l'ambiance régnait dans l'auberge. Puis, lorsque la nuit fut venue, elle sortit le village par un petit sentier qu'elle connaissait. Elle suivit ce sentier pendant quelques mètres, consciente que cette région est des plus hostiles. Elle s'arrêta à un croisement et s'assit sur un talus. 
Azamir, Azamir...C'est ici qu'elle avait perdu son amour d'autrefois. Une relation passionnée mais destructrice. Ici même s'était engagé un combat féroce entre les deux amants. Et c'était Azamir qui était tombé. Son oncle était venu chercher son corps avec une tête d'enterrement, alors qu'il respirait toujours. 

Ici même elle avait vu pour la dernière fois Az, le visage en sang, la lèvre inférieure éclatée, les bras et les jambe lacérées. Elle ne savait pas s'il s'en était sorti ou pas. Elle ne voulait pas le savoir. 

Assise sur le talus, elle ne vit pas le temps passer. Elle se releva et prit le chemin en sens inverse comme si rien ne s'était passé ici. 



(Image à venir)