vendredi 27 décembre 2013

Les comédies françaises, ou un ras le bol général.

En cette période de fêtes, les chaînes télé nous proposent des vieux films à regarder en famille. Lovée dans mon canapé, j'ai regardé "Tatie Danielle" avec nostalgie, étant un film qui a bercé mon enfance. Et ce fut le déclic: les comédies made in France, c'était mieux avant.

Et oui, fini le temps où les comédies assumaient leurs gags jusqu'au bout...Fini les petits films sans "guest stars"....je ne suis pas vraiment nostalgique des décennies précédentes, mais cette fois, c'est le cas. Comment on en est arrivés là? "Grâce" aux chaines télévisées, bien sûr! Des chaînes comme TF1 ou Canal investissent dans des films: ils auront les droits pour le diffuser. Sur le papier, cela semble assez intéressant pour le groupe de chaînes et la production du film. Mais il n'est pas avantageux pour nous, les spectateurs. Les films sont toujours diffusés en première partie de soirée, il faut donc qu'il soit pour une famille, donc il ne faut pas de scènes choquantes, etc...Il faut que le film reste familial, avec une jolie fin pour que la petite famille lambda puisse se coucher avec le sourire. Donc on rajoute quoi? Du pathos. A la pelle. 

Toute comédie à la sauce française à quasiment la même construction: l'introduction du personnage principal, arrivée d'un événement déclencheur de l'action, quelques gags pour faire rire, un élément perturbateur qui fait réfléchir le personnage (souvent le/la petit/e ami/e qui se casse en claquant la porte) puis une petite fin émouvante et heureuse qui fera larmoyer la ménagère. 
Voilà, prenez ce schéma directif et vous pouvez écrire un film. Ah oui, j'oubliais: payez grassement un ou deux acteurs connus, histoire de faire de la pub. 

Beaucoup de jeunes réalisateurs font un travail remarquable, on voit beaucoup de courts-métrages sur internet qui sont très intéressants. Ces jeunes ont surement écrit des scénario qui changent, et parfois meilleurs, mais ils n'auront jamais le budget pour les réaliser car leurs idées ne vont pas avec les idées bien pensantes des gros bonnets qui ont les sous. Cela bride le cinéma français, et c'est bien dommage. 

J'ai décidé d'écrire à ce sujet car je suis tombée sur la bande annonce d'un film qui sort prochainement: Jacky chez les femmes. Non messieurs, ce n'est ce genre de film, même si le titre prête à confusion. 
C'est une comédie, qui inverse la société que nous connaissons. C'est à dire que les hommes sont à la maisons, portent la burka et que les femmes sont au pouvoir. Ça à l'air intéressant, dit comme ça, n'est ce pas? J'ai cru que j'allais m'étouffer avec mon café. J'ai pas rit une seconde, alors qu'une bande annonce est faite pour donner envie d'aller au cinéma. Non, j'ai juste fermé la page d'allociné et me suis fait un facepalm. J'étais déprimée. Je ne crois plus au cinéma français. Le film pose la question de la place de la femme dans la société, en caricaturant un pays probablement musulman (ne voyez pas ça comme une insulte, chers lecteurs).  Dans cette bande annonce, je n'ai juste vu quelques gags qui seront les meilleurs du film, le nom de personnes connues, et puis basta. 
Le réalisateur, Riad Sattouf, a pourtant fait du bon travail avec "Les beaux gosses" ou bien la biopic de Gainsbourg, mais là ça sent le sapin. 
Je ne suis pas méchante et je ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué (quoique, j'ai déjà bien chargé mon fusil), c'est pourquoi j'irais voir ce que ce réalisateur dira quand il présentera son film lors du festival de Saint Denis (5 au 10 Février). 

Pour l'instant, je reste septique et surtout, je n'ai plus foi dans le cinéma français, qui était tellement riche et florissant il y a quelques années. Espérons que cela redevienne comme avant, et que les investisseurs comprennent qu'il faut aider les petites productions. 
Je vous laisse donc aller regarder de bons films, et réfléchissez bien quand vous voyez une comédie à la française! 

dimanche 1 décembre 2013

La critique ciné! #1 Hunger Games

Je suis une bibliovore. Oh oui, les livres, je les dévore. 
A noel dernier, on m'as offert la trilogie Hunger Games. J'ai tellement aimé le style d'écriture de l'auteur que je les ai engloutis: j'ai lu les bouquins non stop pendant 2 jours et demi. 

Puis j'ai regardé le premier film, que j'ai adoré par son esthétique et surtout, je dis bien SURTOUT, par sa fidélité au livre. 
Je suis donc allée voir le deuxième opus, la boule au ventre. En effet, le réalisateur a changé. Mais je fus agréablement surprise. La fidélité est toujours là, malgré quelques erreurs. Je ne blâme surtout pas le film, certains moments doivent être modifiés pour que je le spectateur comprenne. Certains passages manquaient dans le film, mais là aussi, il faut faire un choix pour que le film ne dure pas une éternité. 
Le film est tellement fidèle au support d'origine qu'il reprend même les dialogues du livre. Mon compagnon était étonné de voir que je connaissais les répliques alors que c'était la première fois que j'allais voir le film. 

Il y avait un très bon public, tout le monde était silencieux, riait aux blagues. Les conversations à la sortie du cinéma faisaient les éloges du film. 

D'un point de vue des acteurs, on voit qu'ils ont mûri dans leur jeu. L'actrice principale, Jennifer Lawrence, joue remarquablement bien, on voit tout à fait la pression que le personnage a et le poids qui pèse sous ses épaules. Son compagnon de scène Josh Hutcherson ne sert pas que de joli minois lors de ce film, il s'affirme un peu plus. 

Pour ce qui est du film, certains le trouvent assez plat lors des jeux, ce qui est tout à fait compréhensible. Dans le livre, les jeux sont pareils. Il ne servent qu'à faire arriver la suite et à inclure des personnages dans cette résistance. Je ne tiens pas à vous spoiler, chers lecteurs, mais ce qui va arriver par la suite, ça promet. 

En attendant, je vous conseille de lire cette trilogie, ou juste le deuxième livre, pour découvrir les moments qui n'ont pas été montrés à l'écran, et dieu qu'ils sont importants quand on est quelqu'un qui a lu avant de voir. 

27/11/13

Aujourd'hui, je pars enfin faire retoucher mon tatouage. ENFIN! J'attend ça depuis des mois.
Ca peut vous sembler bizzare, mais j'adore sentir le contact de l'aiguille sur ma peau. Cette peau qu'on écorche et qui devient une oeuvre d'art au bout de quelques heures.
Je n'ai pas mal, je ne crie pas et je ne demande pas de poses: mon tatoueur me dit encore une fois que je suis une cliente très sage et je suis plus résistance que certains hommes, qui eux demandent des pauses toutes les cinq minutes parce qu'ils ont mal.
Haha! Pauvres chochottes!
Cette fois ci, j'ai un peu plus mal que la dernière fois, il insiste un peu plus sur les contours, je grimace un peu.
Mais ensuite, plus rien. Cette sensation qu'on vous écorche me fait du bien, je ne saurais l'expliquer. Je me met à rigoler en sentant ma colonne vertébrale vibrer. Une fois le tatouage fini, je repars, le sourire jusqu'aux oreilles.

Mon tatouage, c'est un Companion Cube, du jeu Portal. C'est mon jeu préféré.
Ce cube est, dans le jeu, la seule source de compagnie est d'affection que le personnage a. Ce cube est son seul ami. J'ai donc décidé de me le faire tatouer, pour être toujours sure d'avoir quelqu'un avec moi, et me souvenir que quoiqu'il arrive, j'aurais toujours quelqu'un pour assurer mes arrières. C'est un symbole d'amitié et aussi un hommage à ce jeu.


21/11/13

Aujourd'hui, j'apprend que je n'ai pas cours l'après-midi, alors je file au centre Pompidou.
Après avoir évité ce clown flippant, j'entre dans le temple de l'art moderne et contemporain. C'est mon lieu culturel favori de Paris. C'est calme, il ya une immense bibliothèque. Le paradis.
Sauf ce jour là.....

Première expo: Pierre Huyghe.
Maintenant que j'ai mon pass à l'année, je compte bien faire toutes les expos temporaires.
J'entre, il n'y a quasiment personne. Le silence est juste brisé par le son d'une installation. Je me ballade, observant les œuvres, le sourire aux lèvres. Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait une exposition aussi clame quel celle là, et c'est un pur plaisir.
Je m'amuse à regarder une "oeuvre" que les visiteurs ont fait. Ils mettaient leur main sur la glace, puis quand elles étaient assez mouillée, ils la posait sur le mur pour faire leur empreinte. Bien sur, tout cela est interdit, mais c'est amusant de voir un dispositif créé par les visiteurs.
Cet artiste a vraiment un univers à lui et j'ai adoré. J'étais quand même déçue de ne pas voir le lévrier à la patte rose, mais c'était quand même une belle expérience.



Je suis ensuite partie dans les collections permanentes. Une horreur. Des groupes scolaires partout, qui courent, qui crient...
J'essaie de dessiner un mobile de Calder, en vain. Ils soufflaient dessus pour le faire tourner. Je me lève et je continue la visite.
"C'est pas très swagg, tout ça...." dit un collégien devant un Picasso. J'étais à deux doigts de lui en coller une.
Après quelques minutes à discuter avec un surveillant du ré-accrochage, je m'en vais pour l'exposition "Le Surréalisme et l'objet". Cette expo, je n'en parlerais pas. Plaisante, elle doit l'être. Si il n'y avait pas tous ces collégiens.  Je suis rentrée, sidérée et blasée.